« RANGE TA CHAMBRE ! », OU COMMENT GÉRER SA PORCHERIE.

Si vous aussi avez toujours pensé que vous êtes trop jolie pour être concernée par les bassesses matérielles du ménage, ce post est pour vous. Un drame existentiel personnel et intemporel Ma mère adore me foutre la honte raconter que quand j’étais enfant et adolescente, on ne pouvait « pas mettre un pied devant l’autre » dans ma chambre. Malgré sa tendance à tout dramatiser, elle décrit un fait factuel, cette fois, concernant ma propension à vivre dans un chaos innommable.

LE KIT DE L’ADULTE RESPONSABLE (1)

Gérer ses finances grâce à la technologie. Voilà des années que je voulais écrire cette série d’articles. Que voulez-vous, maman était très occupée, ces derniers temps. Je passe en un coup de vent pour vous bénir d’un post pragmatique, dans lequel -touchons du bois- je vais rester polie. Enfin, je crois. Si vous lisez ce post, c’est que vous avez probablement du mal à ne pas être débordés au quotidien par les obligations de la vie d’adulte.

BAS LES PATTES : LES LIMITES PERSONNELLES DES PERSONNES AUTISTES

Les neurotypiques ne comprennent pas l’explicite. On leur a appris à sur-interpréter chaque mot et la moindre intonation. Quand ils entendent « Non » ils pensent « Mais encore ? ». Souvent, ils entendent également « Convaincs-moi ». Voilà le drame neurotypique, et on doit en parler. Les limites : une vaste définition Il y a quelques temps, je parcourais Reddit, dans sa catégorie anglophone « relationship », fascinée - comme le reste d’Internet - par une histoire à dormir debout : une jeune femme relatant l’étrange et perturbante relation que son fiancé entretenait avec sa soeur à lui.

TA PROF AUTISTE

N’importe quelle généralité sur le travail d’enseignement est à prendre avec des pincettes : en fonction de l’établissement, du grade ou de la matière, le métier est vécu complètement différemment. D’où les articles de presse qui ont pour titre “Les profs au bout du rouleau” ou “Ces profs heureux”, en fonction de ce qu’il convient de diffuser à un moment donné. Petit aperçu de ma situation : après l’obtention de mon Master, j’ai postulé dans mon académie par le dispositif Bénéficiaire de l’Obligation d’Emploi, destiné aux titulaires d’un Master porteurs/ses de handicap (oui je féminise, parfois, en fonction de mon humeur ou de ma flemme).

QUI L'EÛT CRU? PAS MOI

Voilà un peu plus d’un an que le livre La Fille Sympa a été lâché dans la Nature. Je ne vais pas vous mentir, je ne pensais pas que quiconque pourrait s’identifier à un récit de vie aussi bordélique. Qui donc pourrait s’y retrouver, dans l’expérience la moins universelle du monde? Quand on est autiste, surtout quand on est en cours de diagnostic, on a soif de récits qui nous ressemblent, on a besoin de se sentir moins seul/es, de se sentir, enfin, appartenir quelque part.

COMPENSER OU NE PAS COMPENSER?

CW : mention de suicide Aujourd’hui j’ai trente ans. Contrairement à nombreux de mes congénères autistes, j’ai survécu à l’entrée dans l’âge adulte sans tenter de mettre fin à mes jours, ce que l’on ne peut pas dire pour un grand nombre d’entre nous. Je sais néanmoins que les nombreuses épreuves que la société validiste (tiens, un nouveau mot pour ta gouverne, Sophie Cluzel ) réserve aux gens comme nous ont considérablement écourté mon espérance de vie et ne me fais pas d’illusion sur le fait de contredire les statistiques .

LE BONHEUR DES AUTISTES

Le bonheur des autistes n’intéresse pas les neurotypiques. Surtout pas ceux qui nous voient comme un truc défaillant qu’il faudrait réparer. De quel droit serions-nous heureux, alors qu’eux restent empêtrés dans leurs esprits étriqués, convaincus d’être la norme, ce qu’il “faut” être? Je n’ai jamais eu autant d’ “amis” que quand j’étais malheureuse. Ça les rassure, de nous avoir sous le coude, comme faire-valoir. À partir du moment où nous accédons au bonheur notre existence perd tout intérêt, à leurs yeux.

C'EST QUOI VOTRE DÉLIRE AVEC LES CÂLINS?

Au long de ma courte vie de célébrité du dimanche, et à presque trente ans, j’ai souvent eu l’occasion d’entendre cette phrase : “Tu as une telle confiance en toi, tu ne te laisses pas faire, j’aimerais être / que mon enfant soit comme toi”. Soyons clairs, ceci n’est qu’à moitié vrai et je pense que quiconque m’aurait rencontrée dix ans plus tôt n’aurait absolument pas prononcé cette phrase. Cependant, cette “confiance en soi” reste une impression permanente (même si elle n’est pas toujours au rendez-vous et qu’elle n’est qu’une impression, justement), tout au long de ma vie, C’est en me penchant davantage sur les pratiques ABA et notamment sur des extraits de la BD Les petites victoires, que j’ai pu mettre le doigt sur les origines de cette assurance qui m’habitait.

OH NON, PAS ENCORE ELLE

Vous savez, il m’arrive de réfléchir à des trucs. Parfois. Et quand cela m’arrive, je l’écris et décide de le partager, ou pas. Et depuis un moment, mon cerveau carbure. Avant je ne prêtais pas trop attention aux commentaires culpabilisants, le chouin-chouin des gens qui pigent pas. Ceux à qui il faudrait tout expliquer, et qui même après une conférence, deux schémas et trois notes de synthèse, continuent d’attendre, au fond, que les autistes se comportent comme les clichés auxquels ils sont si attachés.

9 MOIS PLUS TARD

Il y a neuf mois, je publiais Un dernier crachat pour la route , mettant fin à mon activité sur ce blog. Les discussions dans les commentaires se sont poursuivies entre les lecteurs.trices, sans que je m’en soucie. Neuf mois en arrière, je prenais mes distances avec la sphère militante sur Internet et IRL, je voulais construire autre chose, me pencher sur des projets personnels et professionnels me tenant à coeur.